Notre planète est toujours aux urgences

À l’ouverture du Sommet sur la mise en œuvre des engagements climatiques de la COP27 à Charm el-Cheikh, en Égypte, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé à un pacte historique entre pays développés et pays en développement pour combiner les capacités, et faire pivoter le monde vers la réduction des émissions de carbone, la transformation des systèmes énergétiques et l’évitement d’une catastrophe climatique.

« L’humanité a le choix : coopérer ou périr ». Il s’agit soit d’un pacte de solidarité climatique, soit d’un pacte de suicide collectif », a déclaré le secrétaire général des Nations unies à plus de 100 dirigeants mondiaux réunis pour la première séance plénière officielle de la conférence des Nations unies sur le changement climatique.

Il y a 8 milliards de personnes sur Terre. Mais ce n’est pas la cause du changement climatique, selon les scientifiques. Ce n’est pas le nombre de personnes qui est en cause, mais « notre façon de vivre », explique Katharine Hayhoe, de Nature United.

Cette année, avant la COP27, les Nations unies ont appelé à la création d’espaces inclusifs pour la société civile : « Ils ont souligné le rôle essentiel que joue la société civile pour faire avancer l’action climatique et ont exhorté l’Égypte à garantir une participation sûre et significative à la conférence, notamment pour les groupes indépendants ».

Malgré les défis présentés, les religions ont fait en sorte que leurs voix soient entendues en organisant plus de 40 événements parallèles, des méditations, des interventions et des actions afin de susciter l’ambition et la prise de conscience pour notre maison commune. Les sœurs catholiques étaient parmi les milliers d’activistes faisant pression pour que les dirigeants mondiaux s’engagent à réduire les émissions et à financer les pertes et dommages résultant du changement climatique pour le Sud.

Les jeunes étaient sous les feux de la rampe et ont été mis en avant lors de la COP27.  Le secrétaire exécutif de l’ONU chargé du changement climatique a promis d’exhorter les gouvernements à ne pas se contenter d’écouter les solutions proposées par les jeunes, mais à intégrer ces solutions dans les décisions et les politiques. Les jeunes ont fait entendre leur voix grâce au pavillon des enfants et des jeunes, le premier du genre, et au tout premier Forum sur le climat dirigé par des jeunes.

D’ici à 2050, jusqu’à 216 millions de personnes pourraient être déplacées en raison du changement climatique. Les pays insulaires du Pacifique se battent pour assurer leur avenir avant que la montée du niveau des mers ne les engloutisse.  Ils sont en première ligne de la crise climatique, bien qu’ils aient contribué à moins de 0,03 % des émissions totales de carbone dans le monde. Et pour contourner les conditions calamiteuses engendrées par le changement climatique, ils prennent des mesures désespérées pour sauvegarder leur existence. Un pays est plus que sa terre, un pays est son peuple, sa nature, sa culture, ses traditions, son histoire et sa capacité à s’auto-gouverner en tant que nation. Mais sans territoire souverain sur lequel s’appuyer, un pays peut-il continuer à exister ?

La conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP27) s’est conclue par une décision historique visant à établir et à rendre opérationnel un fonds pour les pertes et les dommages. Mais ni la migration ni la relocalisation n’ont été abordées lors de la COP27. En outre, l’engagement de « réduire progressivement les combustibles fossiles » a été rejeté par les pays producteurs de pétrole. Pour savoir ce que vous pouvez faire pour contribuer à la lutte contre la crise climatique, consultez le site :

https://www.unep.org/interactives/things-you-can-do-climate-emergency/.

Sœur Michèle Loisel fdlc

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